Podcast : « Réparer les soldats : une médecin auprès des gueules cassées »

Xavier Mauduit s’entretient avec avec Leila Slimani et Clément Oubrerie à propos du premier tome de leur bande dessinée À mains nues (Éditions Les Arènes, 2020) qui retrace le parcours exceptionnel de Suzanne Noël, pionnière de la chirurgie réparatrice. Dans cet épisode de l’émission Le cours de l’histoire de France Culture, il est question d’empathie et de soins, mais aussi de la nécessité de garder une froideur et une distance devant les corps mutilés pour mieux les soigner. Nous vous invitons à l’écouter ici.

Description :

En 1918, pas moins de 15 000 soldats sortent de la guerre défigurés. Médecin, pionnière de la chirurgie, Suzanne Noël répare les visages et apporte un peu de réconfort à ces gueules cassées qui effraient les passants.

Pionnière de la chirurgie réparatrice et militante pour les droits des femmes, Suzanne Noël aura marqué le début du XXᵉ siècle par son engagement et son ambition. Cette jeune femme élevée dans la bourgeoisie de l’Aisne refuse le rôle traditionnel d’épouse et de mère qu’on lui assigne pour s’imposer comme une élève brillante à la faculté de médecine quand encore trop peu de femmes atteignent l’enseignement supérieur. Cette amoureuse des arts défend alors la chirurgie esthétique comme un outil d’émancipation pour les femmes mais surtout comme un moyen de sauver des vies : celles des gueules cassées de la Grande guerre. Portée par une soif de savoir et d’innovation, elle mettra au point de nombreuses techniques et instruments encore employés à ce jour dans la chirurgie réparatrice.

C’est pour rendre hommage à ce destin exceptionnel que Leïla Slimani et Clément Oubrerie, publient aujourd’hui le premier tome d’une nouvelle bande-dessinée À mains nues aux éditions Les Arènes.

Précédent
Précédent

Chronique : « Vague de reconnaissance »

Suivant
Suivant

La fiction au service de la voix du modèle de Manet