Chronique : « Peut-on être féministe et engager une femme de ménage ? »

Rose-Aimée Automne T. Morin signe une chronique pour La Presse sur l’un des enjeux importants de l’éthique du care comme éthique féministe : comment penser une indépendance plus grande de femmes issues de classes sociales plus favorisées en tant que féministe lorsque cette autonomie est dépendante de l’emploi de femmes issues de l’immigration ou de couches sociales moins privilégiées pour s’occuper du « sale boulot » ? Dans cette chronique, la réflexion est suscitée par la lecture du roman Là où je me terre de Caroline Dawson (2020) et est alimentée par les travaux de Camille Robert. À lire ici.

Extrait :

Quand on se libère de nos tâches domestiques, à qui incombent-elles ? La question – et, surtout, la réponse – m’a fait faire de l’insomnie.

C’est la faute de Caroline Dawson. Dans son magnifique premier roman, Là où je me terre (Éditions du remue-ménage), la professeure de sociologie raconte l’immigration canadienne d’une famille qui fuit le Chili de Pinochet. Si chacun des chapitres m’a happée, ce sont les passages au sujet de la mère, une femme de ménage, qui m’ont le plus bouleversée.

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